By Alain de Benoist
Description : Entre le paganisme et le christianisme, quelles sont au fond les différences essentielles ? De nombreux historiens ont retracé l'histoire de l'affrontement entre les systèmes religieux de l'Europe ancienne et l. a. faith nouvelle qui, surtout à partir du IVe siècle, s'est peu à peu imposée sur le continent européen. De cet affrontement, quelles étaient véritablement les explanations ? Sur quels issues précis s'opposaient les façons de croire, les théologies, les conceptions du monde ? Les chrétiens, quant à eux, ont au fil des siècles undertakeé vis-à-vis du paganisme des attitudes assez contrastées. Après s'être attaquée frontalement au paganisme, qualifié d'"idolâtrie" diabolique, l'Église a réalisé qu'elle parviendrait mieux à ses fins en recourant à plus de souplesse. C'est alors que les évêques et les prêtres, suivant les directions des papes, se sont employés à "récupérer" des lieux de culte traditionnels en leur affectant une vacation spot nouvelle, à attribuer à des saints légendaires des attributs ou des hauts faits qu'on attribuait auparavant à des héros ou à des dieux, à donner aux pèlerinages qui se pratiquaient depuis l. a. nuit des nuits une signification conforme à l'espérance de salut, à greffer sur l'ancien calendrier liturgique des commémorations ou des solennités d'un style nouveau. Aujourd'hui encore, l'attitude des chrétiens reste ambivalente. D'un côté, le paganisme est à l'occasion toujours décrié et honni. De l'autre, il ne manque pas de bons esprits pour assurer que le christianisme a repris à son compte, et finalement mieux exprimé que lui, "ce qu'il y avait de meilleur" dans le paganisme. Cette idée que le christianisme européen est peu à peu devenu un "pagano-christianisme" n'est pas entièrement fausse, à situation de bien distinguer los angeles théologie des pratiques populaires, mais elle n'est pas sans contribuer à entretenir l'équivoque. C'est pour dissiper cette équivoque que 'Comment peut-on être païen ?' a été écrit.
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Le domaine aérien est sorti de son nombril, de sa tête le soleil évolua, de ses pieds la terre, de son oreille les orients ; ainsi furent réglés les mondes. » Purusha est ainsi le « père de toutes les créatures » : Prâjapâti. C'est son démembrement que le sacrifice, dont le rôle est fondamental dans le culte védique, rappelle et commémore 2 • L'univers ne tient pas son statut d'existence d'un autre-que-lui. C'est de l'être de l'homme cosmique, du corps, du regard, de la parole, de la conscience de l'homme cosmique qu'il procède.
Caïn déclare alors : « Ma peine est trop lourde à porter » (Genèse 4, 13). Mais il entend seulement par là que la condamnation qui le frappe est démesurée. Toujours l' « orgueil ». Caïn est en fait le héros civilisateur par excellence. Si nous sommes les « enfants de Caïn » - formule un peu exagérée, puisque Adam et Eve engendrèrent également Seth-, c'est en tant qu'hommes de culture et de civilisation. Après sa condamnation, Caïn fonde en effet la première ville, et il lui donne le nom de son fils : Hénok (Genèse 4, 17).
Devant cette volonté de l'homme d'être autonome, Iahvé manifeste une sorte de crainte, qui se manifeste par la mise en œuvre d'un nouvel interdit compensatoire : « Voilà que l'homme est devenu comme l'un de nous, pour connaître le bien et le mal ! ) Il s'agit cette fois, d'un point de vue évidemment symbolique, d'empêcher que l'homme qui, en transgressant l'interdit initial, a « réussi » son hominisation, devienne maintenant « immortel ». Aussi longtemps qu'Adam n'avait pas fauté, l' « arbre de vie » ne lui était pas interdit dans la mesure même où il ne lui était pas nécessaire - puisque, dit la Bible, c'est seulement sa faute qui l'a rendu mortel (Genèse 2, 17).